Red Roses : le secret d’une invincibilité qui dure depuis 1002 jours
Ça y est, on a passé le cap des 1000 jours. Ça fait exactement 1002 jours que l’Angleterre n’a plus été battue au niveau international chez les filles. Et ça ne devrait pas s’arrêter tout de suite au vu du tirage au sort qui a placé les numéro 1 mondiales dans une poule A très abordable à la Coupe du Monde de Rugby chez elles (22 août – 27 septembre) : Australie (6e), Etats-Unis (10e) et Samoa (15e).
La France (4e) est la dernière équipe qui s’est approchée à un point de les faire tomber : 43-42 en match final du dernier Tournoi des Six Nations. Les deux équipes pourraient se retrouver en demi-finale. Mais trois mois plus tard, les leaders au classement mondial ont remis leur église au milieu de leur village d’abord en écrasant l’Espagne 97-7 puis en crashant les Bleues 40-6 à Mont-de-Marsan une semaine plus tard, malgré 11 changements dans l’équipe. Une 16e victoire de rang contre les Françaises, une série de 27 matchs sans la moindre défaite.
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— Red Roses (@RedRosesRugby) August 9, 2025
A deux semaines de leur mondial, les Red Roses se sentent encore plus gonflées de confiance, surtout après ce score qui est sa plus large victoire face à la France depuis 30 confrontations, une série qui remonte à 2009. Un écart qui doit autant à la défense – aucun essai encaissé – qu’aux six essais marqués.
Et c’est pourquoi le sélectionneur John Mitchell a salué le travail de la coach de la défense Sarah Hunter, ancienne capitaine du XV de la Rose lors de la Coupe du monde il y a trois ans, qui a intégré depuis son staff.
« Sarah est une excellente entraîneure », a-t-il souligné. « Elle connaît parfaitement notre système, elle connaît très bien les filles et elles l’adorent, elles la respectent énormément. C’est précieux qu’elle ait été impliquée dès le début. On a ciblé quelques points, et si on continue à les travailler, on finira par obtenir le transfert sur le terrain. »
Une bonne partie du succès anglais en France est également venue de coups de pied pour trouver la touche, d’une domination en touche et de ballons portés puissants. « On sait que les ballons portés sont la marque de fabrique de cette équipe anglaise. La stratégie pour nous, c’était de ne pas donner de munitions aux Anglaises », rappelait le co-sélectionneur du XV de France féminin David Ortiz. Raté.
En plus, tout l’effectif des Anglaises n’était pas au complet. Manquaient par exemple à l’appel la trois-quarts centre vétérane Emily Scarratt (qui vivra sa cinquième Coupe du monde) ou encore la troisième-ligne de légende Marlie Packer (35 ans), suspendue pour ce match.
« Je connais mon groupe, il va être piqué par ce qu’il s’est passé ce soir et va vouloir montrer un autre visage. »
Il faut que les Françaises considèrent cet unique match de préparation comme une précieuse piqûre de rappel de leur vulnérabilité et de leurs limites pour mieux les dépasser. « Je connais mon groupe, il va être piqué par ce qu’il s’est passé ce soir et va vouloir montrer un autre visage », réagissait la co-sélectionneure Gaëlle Mignot après la rencontre.
Sa co-capitaine Manae Feleu lui donnait raison : « Parfois, ça fait du bien de se prendre une claque dans la tête juste avant une grosse compétition. Elle nous permettra sans doute de rentrer directement dans cette Coupe du monde. »